Le choix des Flux de trésorerie d’activité (FTA) comme assiette de cotisation en lieu et place de la valeur ajoutée nette a une incidence sur le financement de l’investissement.
Le FTA est une différence entre des encaissements et des dépenses. La cotisation s’exprime comme un pourcentage de cette différence. La cotisation est donc égale à un pourcentage des encaissements moins un pourcentage des dépenses. Donc, lorsque l’on augmente les dépenses, la cotisation est diminuée du pourcentage de l’augmentation des dépenses.

Un investissement est une dépense que l’entreprise fait et qui sera utilisée sur une grande période : par exemple, une machine de 100 000 euros qui sera utilisée sur 10 ans. Cela diminuera la valeur ajoutée de 10 000 euros tous les ans, alors que l’on déduira immédiatement les 100 000 euros des FTA au moment où cet investissement a sera payé. Les FTA pourront même devenir négatifs, ce qui signifie que la cotisation devient négative et l’entreprise recevra alors de l’argent au titre de la cotisation.
Une des différences essentielles entre valeur ajoutée nette et FTA est l’étalement de la charge dans le temps pour la première et la déductibilité immédiate des investissements pour la seconde. Les FTA sont donc une donnée extrêmement proche de la valeur ajoutée nette. FTA et valeur ajoutée sont exactement la même chose sur un long terme infini que l’on ne peut que conceptualiser.

Si le pourcentage de cotisation est de 45 % par exemple, 45 000 euros seront lors pris en charge par l’ensemble de l’économie et l’entreprise n’aura alors plus qu’à financer les 55 000 euros restants. La prise en compte immédiate d’un investissement lors de son paiement revient ainsi pour l’entreprise à recevoir une subvention égale au pourcentage de cotisation appliqué au montant de l’investissement. Très concrètement, la Sécurité économique va considérablement réduire les besoins de capitaux d’une économie, une partie de l’investissement étant directement prise en charge de façon mutualisée.