C’est en quelque sorte l’inverse de la question précédente sur la conditionnalité. En effet, on pourrait se faire l’avocat du diable et penser que tout le monde peut s’inscrire en tant qu’indépendant, toucher l’allocation en ne « faisant » absolument rien, ce qui revient de facto à un revenu universel. Dans la mesure où la société n’a pas aujourd’hui choisi le revenu universel, il s’agit d’une objection totalement légitime à laquelle la proposition doit répondre.
Si l’allocation ne couvre pas la totalité du salaire minimum, les entreprises seront alors obligées de générer une certaine quantité de valeur ajoutée pour être capables d’honorer le Smic pour chacun de leurs travailleurs. On pourrait donc exiger aussi exiger que les indépendants obtiennent, au bout d’un certain temps après leur immatriculation, ce niveau de revenu qui témoigne d’une activité.
Si l’allocation couvre la totalité ou presque du salaire minimum, il est aussi possible d’exiger qu’au bout d’un certain temps, les entreprises génèrent un FTA minimum par personne.
Il en serait de même d’une entreprise qui serait dans une mauvaise passe. On peut accepter qu’elle ne respecte pas ces critères pendant ce même temps mais qu’au bout de cette période, l’entreprise revienne à la « normale ».
Tout ceci relève du débat politique.