Il y a urgence à reconvertir massivement nos économies de façon à ce que l’activité productive ait un impact soutenable sur l’environnement et le climat.
Ceci signifie que de nombreuses régulations doivent se mettre en place : interdire ou dissuader les productions et consommations polluantes mais aussi promouvoir l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables.
Certaines entreprises seront donc amenées à licencier ou à fermer alors que d’autres emplois vont apparaître dans des entreprises nouvelles ou existantes. Il est même possible que la résultante des décisions politiques sur l’environnement soit une décroissance de la production et donc du volume de travail.
Dans le contexte actuel de chômage et de précarité, il est compréhensible que les salariés disposant d’un emploi stable dans un secteur polluant ou socialement nuisible soient attachés à sa préservation et adoptent une position défensive. Il ne sera donc possible de lever ces réticences que si le chômage et la précarité disparaissent définitivement de nos sociétés, et cela, la Sécurité économique le permettra dans un délai très raisonnable.
Dans l’agriculture, des milliers de producteurs sont coincés dans un système qui, non seulement, ne leur procure que des revenus de misère, compromet leur santé, les maintient dans l’insécurité et les empêche, à moins de faire preuve d’héroïsme, de se reconvertir dans un mode de production sain, moins productiviste, et respectueux d’eux-mêmes, des consommateurs, des animaux et de la planète. En garantissant une partie de leurs revenus, la Sécurité économique leur fournira d’office les moyens de reconvertir leur exploitation.