Le revenu universel est « un revenu versé par une collectivité politique à tous ses membres, sur base individuelle, sans contrôle des ressources ni exigence de contrepartie »[1]Yannick Vanderborght & Philippe Van Parijs, L’allocation universelle, Coll. Repères, Éditions La Découverte, 2005, p. 6.. Ce revenu prend différentes appellations – allocation universelle, revenu d’existence, revenu de base, dividende citoyen, revenu d’autonomie – qui parfois expriment des nuances. Ses principes de base sont au nombre de trois : universalité, inconditionnalité et individualité[2]Mouvement français pour un revenu de base, Pour un revenu de base universel, Vers une société du choix, Éditions du Détour, 2017, p. 22..
L’universalité signifie que ce revenu est attribué à tout individu sans que personne n’en soit exclu. Deux questions politiques émergent immédiatement de cette caractéristique. Est-ce qu’il s’adresse à toutes et tous sans condition d’âge ? Les avis sont variés mais, très généralement, ses partisans considèrent que si les mineurs ne doivent pas en être exclus, le montant peut être moindre et il est évidemment admis que les parents en contrôlent l’usage.
L’inconditionnalité signifie qu’à la différence des minimas sociaux actuels versés sous condition de recherche d’emploi ou d’insertion, le revenu universel est versé sans aucune condition. Chacune et chacun est libre de faire ce qu’il veut. Il peut choisir de travailler dans une structure qui lui procurera des revenus complémentaires – activité salariée ou d’indépendant – à temps plein ou à temps partiel, d’avoir des activités bénévoles ou tout simplement de loisirs.
L’individualité est la dernière caractéristique du revenu universel : elle impose que celui-ci soit directement versé aux individus et non pas aux foyers ou aux familles.